Éducation et société


Entrevue avec Josiane Poissant, étudiante Techniques juridiques (DEC) au Collège Ahuntsic
Texte : Martine Frégeau

Le bras droit indispensable du juriste

« J'ai discuté avec une amie qui m'a parlé du programme collégial de Techniques juridiques. Ça m'a allumée! Je me suis reconnue dans les aptitudes que l'on doit posséder et les tâches que j'aurai à exécuter. J'ai tout de suite fait le lien avec les cours de droit que j'avais suivis quelques années auparavant », souligne Josiane Poissant.

« Avant d'entreprendre cette formation au Collège Ahuntsic, à Montréal, je me cherchais… Au cégep, j'ai entrepris un DEC en Sciences humaines, mais je l'ai abandonné à la troisième session. Après deux années sabbatiques, j'ai suivi des cours libres en droit et en philosophie à l'université, puis j'ai abandonné parce que c'était trop long pour moi. Ensuite, j'ai travaillé comme serveuse, puis à 24 ans, j'ai décidé de réorienter ma carrière en Techniques juridiques, et j'ai adoré le programme, explique-t-elle. Je suis assez surprise de ma progression dans la formation : c'est fou toutes les compétences que j'ai acquises en trois ans! », renchérit-elle.

Se donner pour exceller

Josiane se dit perfectionniste et méthodique dans sa façon d'étudier.

« Je veux toujours que tout soit parfait, poursuit-elle. Pour exceller dans ce programme, il faut être rigoureux, assidu, passionné et il faut absolument aimer lire! La formation est de très haut niveau et les exigences sont justifiées et réalistes. Nous apprenons à être débrouillards et autonomes pour être efficaces. Quant à la qualité d'enseignement, elle est exceptionnelle. Les enseignants sont très disponibles en classe et par l'échange de courriels. »

La jeune femme avoue que les notions mathématiques, comme les calculs du partage familial et des successions, sont souvent la bête noire des étudiants.

« Nous étudions en profondeur les programmes Word et Excel, d'où l'importance de se mettre à jour, précise-t-elle. Il n'y a pas vraiment de notions à apprendre par cœur. Pour les travaux et examens, nous avons toujours droit à nos textes de loi. Il faut être capable d'interpréter les situations avec la législation. La théorie prend une grande place. C'est important parce que nous avons un nombre impressionnant de notions à connaitre; nous les mettons en application dans des mises en situation. Nous avons plusieurs travaux d'équipe. En plus, j'ai investi trois heures de travail par jour à la maison. Il y a beaucoup de lecture, de recherches et de travaux. »

Son engouement est tel qu'elle envisage maintenant de se perfectionner en s'inscrivant à un microprogramme universitaire en droit du travail, qu'elle combinerait avec son emploi.

« Lors de la dernière semaine de mon stage, on m'a offert un poste, alors qu'à mon arrivée en stage, aucun poste n'était ouvert. Ça m'a remplie de joie! », conclut-elle.


Programme : Techniques juridiques (DEC 310.C0)

Établissements


Conseils de pro

« On parle ici de textes de loi. Par conséquent, la minutie, la rigueur, le sens de l'organisation et de l'analyse et aimer la lecture sont essentiels! Le stage, non rémunéré, s'échelonne sur 15 semaines consécutives, au Québec ou à l'étranger. Il faut savoir que le technicien juridique ne plaide pas; il est le bras droit indispensable du juriste. Il a un patron à qui il doit se référer. Il doit accepter d'exécuter ce qu'on lui demande et reprendre le travail, si nécessaire. Les débouchés sont variés : outre dans un cabinet de notaires ou d'avocats, on peut travailler dans un palais de justice, dans différents ministères, à la Cour fédérale, au Conseil du trésor, comme soutien à la magistrature, enquêteur ou huissier de justice, au sein d'organismes publics et privés ainsi que dans diverses entreprises. Je n'aurais pas pu prédire ces possibilités il y a 20 ans! »

Sylvie Bélanger, LL. L, enseignante et coordonnatrice des stages en Techniques juridiques au Collège Ahuntsic de Montréal.


Palmarès des carrières

Les contenus de cette page sont extraits
du Palmares des carrières 2018.

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